Les Vigneaux, Hautes Alpes, Juillet 2014

Elles étaient tellement attendues plus que jamais… Les vacances !

Et elles sont venues vite. Si vite que ça a généré un peu de stress. Stéph et moi travaillons le vendredi ( jusqu’à 21h pour Stéph), les enfants achevaient tout juste l’école et il fallait que tout soit prêt pour le départ le lendemain matin.

Mais on y est arrivé !

Samedi  5 juillet

Nous avons laissé notre maison vers 11h pour prendre la direction des Vigneaux, petit village montagnard des Hautes Alpes à côté de Briançon.

Petit arrêt pique-nique juste après Grenoble. La voiture redémarre pour encore 2 heures annoncées de route. Mais… comme les choses évoluent rarement sans péripéties,  cela ne se passera pas tout à fait comme ça. A hauteur de Bourg d’Oisans, nous tombons sur un gros bouchon. ½ h plus tard, un agent de la circulation nous informe que la route est fermée pour cause de course cycliste jusqu’à 17h. Un autre itinéraire est possible mais rajoute 100 kms au compteur !

On reste donc sur Bourg d’Oisans. L’hotesse de l’office du tourisme nous propose une petite randonnée. Nous tournons et retournons pour trouver son point de départ et on y arrive enfin. Le but de la randonnée est la cascade de la pisse.

 On s’arrête ensuite dans un sympathique gîte de groupe « la marmotte de la meije » qui propose à boire à l’ombre du grand tilleul. Je me suis dit d’ailleurs qu’il pourrait être sympathique d’organiser en ce lieu des vacances entre amis. Ça tente qui ?

Nous reprenons la route vers 17 heures passées mais ce n’est pas simple de quitter Bourg d’Oisans et ce n’est que vers 19h30 que nous atteignons enfin notre destination. La camping Le Couroumba nous accueille. Je ne suis pas déçue. Nous sommes dans un écrin de verdure entourés par de belles montagnes. Le camping est sympathique et bien aménagé. Le mobil-home bien qu’un peu juste pour notre petite famille ( 30 m2 pour 7 personnes…) est tout confort.

La fin de journée se termine par la mise en place des lits, le rangement des affaires et le repas.

Dimanche 6 juillet 2014

C’est la fête médiévale (de l’an 500 à 1500 donc…)  à Briançon, l’occasion parfaite de découvrir cette ville.

 Dans les ruelles pavées, jonchées de paille, de multiples artisans, saltimbanques, joueurs de flûte,  fous du roi et artistes en tout genre, déambulent. La harpiste nous envoûte d'une douce et ancienne mélodie. Les chevaliers paradent avec leurs chevaux. La fête nous transporte dans une autre époque.

Le midi, nous ripaillons avec des mets à base de pois chiche.

Rémi n’est pas disposé à continuer la fête et il le fait savoir. Nous capitulons. Nous rentrons donc au camping et profitons de la belle piscine biologique avec tobbogan aquatique. Celle-ci a beau être chauffée par une pompe aérothermique, l’eau n’en ait pas néammoins frisquette…

Lundi 7 juillet 2014

Léa, Ju et bapt veulent profiter du club enfant ce matin. Nous les laissons donc au campitoo !

Stéph reste avec Rém’ et Lise. J’en profite pour faire ce qui m’a beaucoup manqué ces derniers temps : du sport ! Au départ du camping, plusieurs sentiers de randonnées. Moment de bonheur : seule (oui, ça fait du bien…), cadre magnifique, forme resplendissante ! un bon footing qui nettoie le physique et le mental !

L’après-midi, le ciel est menaçant. Nous prenons néanmoins la direction de la vallée de Fréssinières ( le bout du monde). La pluie a commencé à tomber doucement quand nous sortons de la voiture mais ce qu’on a aperçoit déjà nous enchante… Nous sommes au parking de la cascade à 1439 mètres d’altitude. Nous commençons à emprunter le sentier qui monte à Dormillouse (seul village habité du parc des écrins ( 2 habitants seulement !!!) ).  Le torrent de la oule est virulentet la cascade imposante ! Mimi est en pleine forme. Il se nomme « chef de randonnée », se place en pôle position et nous ordonne « rassemblement » quand nécessaire ! Nous atteignons le gîte de l’école à 1728 m d’altitude après environ 1 heure et demi d’effort. Il est d’ailleurs temps car le tonnerre gronde et la pluie se met à tomber.

Alors que l’orage bat son plein, nous sommes bien à l’abri avec un chocolat chaud et une bonne tarte aux myrtilles. Le cadre du petit gîte est sympathique. Ici, l’électricité existe grâce aux panneaux solaires. Nous passons un agréable moment mais il faut bien repartir. Dommage, nous aurions bien pris le temps de visiter ce village en partie abandonné. On enfile nos k-ways, on rabat la capuche sur la tête et on prend notre courage à deux mains. Mais nous avons de la chance. A peine sorti du gîte, l’orage laisse place au soleil. Ouf ! La descente vers le point de départ se déroule donc sans difficulté.

http://videos.tf1.fr/jt-20h/2010/dormillouse-un-village-du-bout-du-monde-en-france-5933811.html

Nous nous arrêtons ensuite à l’Argentière La Bessée pour faire quelques courses.

Mardi 8 juillet 2014

Il pleut ! Les enfants vont ce matin encore au club enfant. Nous en profitons pour faire quelques jeux avec Elise et Rémi qui ont préféré rester avec nous, pour lire, etc…

Que faire avec un tel temps ? Nous décidons de prendre la route en espoir de trouver le soleil plus loin. Nous grimpons jusqu’au col de l’Izoard. La pluie a cessé mais a laissé place un vent terrible et il fait 6 degrés. Nous décidons d’aller jusqu’à Saint Véran, plus haute commune d’Europe (avec mairie, école et église) perché à 2042 mètres d’altitude. En chemin, nous nous arrêtons : les enfants voient un peu de neige et aimeraient bien s’en approcher.

Nous arrivons dans le parc naturel régional du Queyras dont j’ai pu voir un reportage à la TV qui m’a donné envie de découvrir cette région.

Nous atteignons Saint Véran. Il est interdit de circuler dans le village en voiture. Le soleil se montre timidement. Saint Véran se caractérise par ses vieux chalets en bois à l’architecture particulière, ses multiples fontaines en bois, ses croix de mission et ses nombreux cadrans solaires. Un des plus beaux villages de France où il fait bon se promener.

En rentrant, nous espérions visiter Château-Queyras mais il est déjà tard et nous avons un peu de route à faire.

Mercredi 9 juillet

Nous avons retrouvé le soleil ! Je pars donc à nouveau découvrir en footing les environs du camping. Je prends le sentier qui grimpe au village de Puy Saint Vincent. Je redescends ensuite vers Valouise.

C’est un réel plaisir de faire des footings dans cette région, rien à voir avec ceux que je fais autour de chez moi. Je me dis que plus tard, je me mettrais au trail…

Lise a rejoint son frère et ses sœurs au club enfant. Seul Rémi résiste et résistera jusqu’au bout. Pourtant, ils passent de bons moments, font quelques activités sympathiques : construction de chalets en bois, de bateaux, lanternes, masques et jeux divers.

Aujourd’hui, ce sera randonnée au Pré de Mme Carle. On a encore la sensation d’arriver au bout du monde. A chaque fois, les routes se terminent pas des parkings. Petite rencontre inattendue avec un troupeau d’ânes flânant au beau milieu de la route. Le paysage est très minéral aujourd’hui (pas ce que je préfère). Les marmottes créent l’attraction : habituées à ce que les touristes leur donnent à manger (pas bien !), elles s’approchent de nous à un mètre dans l’espoir de trouver de généreux donneurs. Mais non ! il faut vous débrouiller, chères marmottes, dans votre intérêt ! et le gâteau au chocolat qu’on a dans notre sac n’est pas bon pour votre santé ! (ni pour la nôtre d’ailleurs… !!! )

Ça grimpe, ça grimpe ! Mimi râle un peu. Il ne fait pas très chaud. Stéph et Bapt continuent alors que le reste de la troupe bat en retraite. On les attend dans un joli petit gîte où on déguste une bonne crêpe au sucre !

Jeudi 10 juillet

Aujourd’hui, nous explorons un autre bout du monde ! Nous nous rendons au village de Vallouise parking de la vallée d’Entre les Aygues (où la route se termine encore !). C’est la randonnée du refuge des Bans, refuge que nous n’aurons pas le courage d’atteindre…). Nous nous arrêterons à la mare aux grenouilles !

La grenouille rousse est la seule à occuper zones humides, mares et lacs au-delà de 1000 mètres d'altitude. Dans la mare des Bans, ce sont surtout ses têtards que l'on observe, amassés sur les bords. Dans ces conditions climatiques rudes, ils passent une année dans l'eau avant de devenir grenouilles (contre 3 ou 4 mois en plaine).

C’est dans ce paysage peu ordinaire qu’on s’arrête pour une pause goûter (toujours tellement attendu par Rémi (notre estomac sur pattes !)).

Sur le retour, belle rencontre avec un chamois. On s’observe réciproquement. Il se trouve à une distance de 5 mètres à peine de nous. Puis il nous quitte et on admire sa capacité à traverser la montagne avec une facilité qu’on lui envie ! Comme on pourrait découvrir d’avantages de paysages à pied si l’on avait sa dextérité !

On termine notre journée en cherchant la luge d’été à Puy Saint Vincent mais on ne la trouvera pas. Et quel horreur cette station ! alors que nous sommes dans un beau cadre montagnard avec des petits villages rurales, Puy Saint Vincent 1600 est une station moderne dont les immeubles sans âme défigurent complétement le paysage. Quel dommage !

Soirée au restaurant du camping. Rémi s’est pris une bonne buche et a le genou en sang et le visage griffé….

Vendredi 11 juillet

Dernier jour, déjà… je serais bien restée un petit peu plus. Dernier footing en direction de l’argentière La bessée le long de la Gyronde.  Rémi, profite des derniers sauts dans les chateaux gonflables avec son copain Samuel qu’il réclame tout le temps ! Les 4 grands sont au club enfant. Nous passons l’après midi au camping : piscine, raquettes, et on commence aussi à ranger…

Le soir, les enfants font un défilé aux lanternes dans le camping. C’est un bon mais trop court moment de rires avec leurs amies du camping et ils se plaisent à taquiner les animateurs.

Samedi 12 juillet : 10h départ sous le soleil mais à 3/4h de route vers le col du Lautaret, nous trouvons rapidement la pluie et à Grenoble, le ciel est oppressant. Les vacances à la montagne sont finies mais de nombreux RDV avec famille et amies nous attendent à notre retour, l’occasion de vivre encore des moments agréables donc.